Je fais claquer la portière, dossiers sous le bras en sortant mon téléphone de la poche intérieur de mon manteau long. En plus de ces maudits dossiers je devais en plus de ça rattraper les bourdes de ma fille... J'allais devoir à tout les coup cuisiner une tarte aux pommes et faire une citronnade bien fraîche pour faire pardonner Alhéna à cette vieille Mrs. Corbett. Une vraie plaie, cette pie à épier le moindre de vos mouvements en faisant circuler les rumeurs... Si elle pouvait s'étouffer avec un quartier de pomme ça serait un miracle.
Cherchant dans mon répertoire ma fille, je colle mon téléphone à mon oreille en ouvrant les portes de la mairie avec le coude, mes dossiers prenant trop de place.
-Allez décroche... S'il te plaît... murmurais je entre mes dents.

Adressant un hochement de la tête accompagné d'un sourire à Sarah -la secrétaire-, je continue d'avancer vers mon bureau. Retenant mon portable contre mon épaule, je cale les dossiers sur mon genoux en enfonçant la clé dans la serrure de la porte, avant d'entendre ma fille décrocher.
-Chérie ! Salut, je... Attends une seconde.
Je finis enfin par ouvrir la porte, reprenant les dossier en les jetant sur mon bureau.
-J'ai eu ton message, j'ai déposé ta veste chez le pressing, je la récupère ce soir en quittant la marie et... Je réfléchis à quel bon mots employer. Une vieille fille qui me tape sur les nerfs vient me faire la moral au sujet de ma fille et d'un côté, Alhéna devrait se calmer. Mais hors s de question d’entamer cette discussion au téléphone, surtout pour mener à un conflit...
-Mrs. Corbett m'a appelé. Elle c'est encore pins de toi.
Loin de moi l'idée de vouloir lui faire la moral, mais ma phrase est à double tranchant: oui tu as encore fais des tiennes, et oui cette vieille sorcière -quelle ironie du sort- conti de nous taper sur les nerfs à toutes les deux.

Je rigole en coin et lève les yeux au ciel en l'entendant.
-C'est ce que je me suis aussi dit. A quelques choses près. Je regarde le tas de lettres sur mon bureau en regardant rapidement les destinateurs. Rien de bien important...
-Je me suis quand même dit si tu pouvais être un peut plus discrète lors de tes soirées... Pourquoi tu inviteras tes amis chez nous ? Enfin chez moi... Voir ma fille quitter notre manoir était assez éprouvant.
-Je peux te laisser le manoir et aller dormir ailleurs pour vous laisser tranquille.
L'idée de laisser une horde d'ados défoncés et en rute chez moi m’emballe guère... Mais je préfère savoir ma fille s'amuse entre les murs du amnoir -protégé par de multiples sorts- que de la penser défoncés, en pleine nuit à la merci de n'importe quoi, ou de la Confrérie.

Oui bon dans un sens cest vrai que cette vieille commère ferait mieux de dormir  au lieu de surveiller ce qui se passe dans le quartier. Mais dans un sens j'étais d'accord avec cette femme: j'aimerais bien que ma fille se fasse un peut plus discrète. Non pas pour que cette infernale voisine aie la paix, non, mais surtout pour éviter d'attirer le regard de parasites sur elle. C'est déjà assez dur d'être la fille d'une héritière, si on y ajoute une personnalité débridée er dissipée, la Confrérie n'attendra pas très longtemps a mettre leurs plans a exécution. Elle n'a pas de pouvoirs et l'alcool lui donne peut être une impression d'assurance et de contrôle, Alhéna est loin d'avoir une emprise sur les choses.
Elle était bien décidée a ne pas revenir a la maison... Malgré la courte distance qui sépare notre -elle a beau être partie je considère toujours la demeure comme sienne,un endroit qui lui ouvrira toujours ses portes- maison, je devrais peut être protéger son appartement. Ou engagée Mrs. Corbett pour savoir qui s'approche de l'appartement.
Je serre les dents en l'entendant dire, manquant de briser la coque de mon portable.
-Oui, 20 ans,un job, un appart et l'impression de contrôle,il n'en est rien ! Je regrette mes mots ainsi que me ton que j'emploie, mis je continue.
-Tu crois que boire de l'alcool fait de toi une grande fille ? Je suis toujours ta mère et tant que je respirais je continuerais de te bouffer la vie si il en vas de ta sécurité !

Je laisse tomber la pile de dossiers sur mon bureau en plissant mes yeux, écoutant ses paroles qui ont l'effet d'une bombe. Avalant avec difficultés ma salive dans ma gorge, je redresse la tête comme pour ne pas perdre la face devant toute une assemblée. Je recule, juste de quelques pas pour m'appuyer contre le mur au fond de mon bureau et hocher la tête en silence. Avant de raccrocher. Tirant le dossier de mon fauteuil, je m'assois en serrant ma tête entre mes doigts, me massant le crâne. Elle avait raison, peut être. J'aurais sûrement du passer plus de temps à les surveiller que les entourer de protections contre les chasseurs ou les Loups...C'était un des seuls points où je me demandais si c'était ma fille qui parlait, où si c'était sa colère et son caractère impulsif qui s'exprimait. Dans tout les cas je devais rester forte et ne pas faiblir. Relevant la tête en inspirant une grande bouffée d'air, je commence à ouvrir des dossiers en prenant une décision importante. Ce soir, quand il fera nuit, j'irais me rendre où vit Alhena et j'établirais des champs de protection autour de l'appartement.