This is halloween

bonnie &
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I am the one hiding under your bed, teeth ground sharp and eyes glowing red ✻✻✻ Halloween. Ma fête préférée et de loin. Noël, pâques et toutes ces autres conneries, cela me semblait bien superficiel par rapport à la fameuse fête des morts. Depuis que j’avais vu Hocus Pocus lorsque j’étais encore enfant, j’en étais devenue inconditionnelle. Et malheureusement pour ma fiancée, je l’avais entraîné dans mon étrange lubie. Et chaque année, nous décorions l’endroit où nous vivions, notre « chez nous » provisoire. Banderoles, fantômes, bonbons, citrouilles sculptée, je ne laissais jamais un seul détail. Je voulais que cela soit parfait. Et notre nouvelle maison à Nome ne faisait pas exception. Et maintenant que nous avions un jardin, j’en avais même profité pour décorer ce dernier avec des pierres tombales et des squelettes. Mais pour la première fois depuis que nous étions ensemble, nous allions sortir pour fêter dignement cette jolie fête qu’était celle d’Halloween. En effet, Bonette – Dieu que je haïssais ce prénom – travaillait dans une sorte d’hôtel lugubre dont l’étrange mascotte était un squelette prénommé Huguette. Son patron était tout autant excentrique mais il avait eu la gentillesse de convier presque la totalité de la ville à sa joyeuse fête. Ma fiancée avait refusé de me confier les détails des décorations et du buffet mais m’avait assuré que ce serait grandiose. Devant le miroir de la salle de bain, je peaufinais mon maquillage : un visage squelettique et effrayant. J’avais déchiré ma jupe, ensanglanté ma chemise et j’espérais sincèrement que cela ferait son effet. Bonette était déjà partie depuis une bonne heure, pour aider à terminer les préparatifs. Finalement, je sortais de la maison, un sourire aux lèvres, fermant cette dernière à clef. J’avais décidé de me rendre à la fête à pied. Et une fois arrivée devant l’hôtel, je pénétrais dans ce dernier, éblouie par les décorations mises en œuvre. Je cherchais la jolie blonde du regard, espérant qu’elle me remarque parmi la foule déjà abondante. Tout Nome était-il présent ? Je soupirais. Finalement, je lui envoyais un SMS, lui indiquant ma présence. Elle me manquait. Nous nous voyions plus souvent ces derniers temps à cause de son travail. Il m’arrivait parfois de me demander si elle ne me trompait pas. Je fronçais les sourcils, m’emparant d’un verre dans lequel se trouvait un breuvage étrange que je buvais cul sec. Je manquais de m’étouffer. C’était à la fois bon et incroyablement écœurant. La texture ressemblait à celle du sang. Je frissonnais. Mais où était-elle ?

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I am the one hiding under your bed, teeth ground sharp and eyes glowing red ✻✻✻ Corsé. C’était probablement le mot qui convenait le mieux pour décrire cet étrange cocktail/mélasse que je venais de boire. Il était bon mais étrange. Je pouvais déceler un brin de camomille ou peut-être étais-je déjà trop alcoolisée pour différencier les goûts et les couleurs. J’esquissais un sourire niais, pensant à ma fiancée. Elle savait à quel point j’aimais, que dis-je, elle savait à quel point j’adorais Halloween. C’était probablement pour cette raison qu’elle louait chaque année des films basés sur cette célèbre fête. Elle faisait toujours des efforts pour me satisfaire. Elle était parfaite, à quelques détails près. Ces derniers temps, elle était peu présente pour moi. Et malgré les quelques soupçons que j’avais quant à une possible relation extraconjugale, je préférais ne pas m’avancer et attendre qu’elle me parle d’elle-même du pourquoi du comment. Je lui vouais une confiance aveugle mais je ne pouvais m’empêcher de douter. C’était plus fort que moi. C’était probablement à cause de ma jalousie ou bien de ma possessivité. Je n’en savais rien mais une chose était sûre : elle me tuerait si elle venait à savoir que j’avais osé penser ne serait-ce qu’une seule seconde qu’elle pouvait me tromper. Je soupirais bruyamment, observant les gens défiler devant moi. Mon costume était de loin le plus réussit. Enfin, pour un fait maison. Je mordillais ma lèvre inférieure, attendant patiemment que ma fiancée vienne me rejoindre mais je n’arrivais pas à apercevoir sa chevelure blonde.
Quelqu’un s’approcha alors de moi et je sursautais. C’était un homme, à peine plus âgée que moi probablement. Il m’adressa un sourire, me tendant un verre. Je fronçais les sourcils, d’abord perplexe avant de hausser les épaules, acceptant le verre, lui rendant son sourire. Ma blonde n’était pas là, tant pis pour elle.
« Excusez-moi, vous ne seriez pas la fiancée de Bonette ? » Je haussais un sourcil, surprise que l’on me connaisse comme étant sa fiancée. « Je suis le gérant, Pete Hopkins. »
Il était donc l’homme qui m’avait honteusement volé ma fiancée. Il était aussi l’homme qui avait organisé cette merveilleuse soirée et qui avait créé ce splendide hôtel. J’apportais mon verre à mes lèvres, buvant une gorgée pour me réhydrater. Je grimaçais, toujours surprise par la texture de la chose.
« C’est bien moi, Bonnie Parker.  » Je souriais à son encontre. « Oh. Vous êtes donc l’homme qui séquestre ma fiancée toute la journée, loin de moi ? »  C’était bien entendu une plaisanterie. Quoi que. « Très belle soirée. Je suis bluffée par les décorations, moi qui adore Halloween… »
Alors que j’allais continuer mon monologue, le flattant un peu plus encore, une main se saisit de la mienne et lorsque j’aperçus celle dont j’étais raide dingue, mon cœur s’arrêta de battre. Je lui souris. Elle était belle, malgré ce maquillage horrible qu’elle avait appliqué sur son si doux visage.
« Il t’opportune ? »
Je haussais un sourcil, surprise.
« Non, pas du tout. Il est venu m’apporter un verre. N’est-ce pas, Pete ? »
Oui, je me permettais de l’appeler par son prénom. Non pas pour rendre jalouse ma fiancée, juste pour lui montrer qu’être plus présente à mes côtés serait une bonne idée. J’embrassais les lèvres de ma fiancée brièvement, en guise de bonsoir. Elle était tellement belle.
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I am the one hiding under your bed, teeth ground sharp and eyes glowing red ✻✻✻ Vingt-et-un ans. Aujourd’hui était mon anniversaire. Et je ne pouvais m’empêcher d’être impatiente à l’idée de pouvoir enfin consommer de l’alcool en toute légalité. Devant le miroir de la salle de bain, je peaufinais mon costume. Il ne me restait plus que ma longue perruque longue pour couvrir mes cheveux bruns. Dans l’idéal, je voulais ressembler à Sarah Sanderson du film Hocus Pocus. Mais il était beaucoup plus probable que l’on me prenne pour une sorcière prostituée de Salem. J’esquissais un sourire à cette remarque avant de finalement sortir de la pièce, manquant de marcher sur ma tenue. La maison était silencieuse, ce qui me laissait penser que j’étais désormais la seule à ne pas être encore partie pour la petite fête. Tess n’avait pas jugé bon de m’avertir de son départ et une partie de moi ne pouvait pas l’en blâmer. Depuis la petite fête improvisée d’Hayley, je passais le plus clair de mon temps à l’éviter. Mais peut-être que la baiser que nous avions échangé quelques jours encore auparavant avait quelque chose à voir avec la situation gênante dans laquelle nous nous trouvions. Je me mordis la lèvre inférieure, repensant à ses lèvres contre les miennes. Mais très vite, le temps rattrapa mes pensées lorsque l’horloge du salon sonna. Je souriais, me précipitant dehors, montant dans ma voiture pour me rendre jusqu’à l’hôtel dans lequel avait lieu la fête. J’entrais dans la bâtisse, cherchant mes meilleures-amies du regard. Lorsque j’aperçus des cheveux roux et crépus, j’esquissais un sourire. Je m’approchais, tapotant l’épaule de mon amie qui me tournait le dos. Lorsqu’elle se retourna, mon sourire se transforma en fou-rire.
« Mon dieu. » Je finis par m’arrêter dire, quelques secondes après. « Désolée mais j’ai l’impression de me retrouver avec Winifred. »
J’essayais de détendre l’atmosphère pour arrêter de penser à ses lèvres contre les miennes mais la chose devenait compliquée. Je cherchais Hayley et Aiyanna du regard. Et une partie de moi cherchait aussi Ashley mais ça, je préférais le taire. Je n’avais pas besoin que Tess me saute au cou et essaie de m’étriper parce que j’avais osé la chercher. Mais après tout, c’était mon anniversaire et mon cœur cherchait désespérément du réconfort. Et ma petite-amie était la seule à pouvoir m’en donner. Pouvais-je vraiment être brûlée vive pour cela ?

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Un fin sourire s’esquissa le long de mes lèvres. Doucement, je réajustais mon masque de carnaval sur mes yeux. Si la perfection avait un nom, elle porterait probablement le mien. Je passais une main dans mes cheveux blonds légèrement bouclés, observant le miroir brisé de ma salle de bain d’un air pensif. Allait-elle être là ce soir ? Je l’espérais. Et à l’idée de la voir, mon cœur arrêta tout simplement de battre. Je sentais mon estomac se tordre dans tous les sens au fur et à mesure que mes pensées se tournaient vers celle pour qui je vivais. Je me mordis la lèvre inférieure avant de quitter la salle de bain, refermant la porte avec précaution. Mon appartement était en piteux état et c’était presque normal quand je voyais le salaire de misère que je percevais. Finalement, je sortais de mon taudis, fermant la porte à clef. Je croisais mon voisin qui m’adressa un sourire vicieux. Et je n’en comprenais pas réellement les raisons. Peut-être était-il un habitué du bar dans lequel je travaillais. J’espérais que non. Doucement, je levais mon majeur à son encontre avant de sortir de l’immeuble, allumant une cigarette sur laquelle je tirais. Ma tenue était sobre. Je n’avais pas cherché bien loin pour mon costume et il ne représentait rien de particulier. Un masque de carnaval complètement noir, parsemé de quelques paillettes brillantes. Mon visage était parsemé de craquelures que j’avais réalisées avec mon maquillage. Quant à mes vêtements, rien ne changeait de d’habitude si ce n’est qu’ils étaient un peu déchiré qu’à l’habitude. Je portais des porte-jarretelles noirs effilés par le temps. Je ne portais rien de plus en bas. Mais mon t-shirt était suffisamment long pour arriver en-dessous de ma taille. Ce t-shirt était noir sur lequel l’on pouvait lire différentes choses qui n’avaient pas un réel sens. Ouvert sur les côtés, l’on pouvait admirer mon soutien-gorge noir en dentelles. Beaucoup trop large et troué, l’on voyait plus de peau que de tissus.  J’étais pleinement satisfaite de ce que je portais et le masque remplissait parfaitement son rôle de costume. Lorsque j’arrivais enfin à l’hôtel dans lequel avait lieu la réception, j’observais l’endroit un instant. Aujourd’hui était le jour d’Halloween. Aujourd’hui était aussi le jour de mon anniversaire. Ainsi que celui de mon frère jumeau que je n’avais plus revu depuis bien trop longtemps maintenant. Je secouais la tête, préférant ne pas penser à ces choses tristes qui me fâchaient. Cigarette à la bouche, je pénétrais dans l’hôtel, mes yeux cherchant presque par automatisme, celle qui faisait battre mon cœur de glace. Si seulement elle pouvait être là.

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I am the one hiding under your bed, teeth ground sharp and eyes glowing red ✻✻✻ Les choses étaient compliquées. Les choses étaient beaucoup trop compliquées. Pourquoi avais-je embrassée Tess exactement ? Je n’en savais rien. Une partie de moi connaissait la vérité mais je préférais l’ignorer. Je n’étais pas amoureuse de ma meilleure-amie. Elle était attirante, elle avait du charme, elle avait un regard qui me coupait le souffle à chaque fois que mes yeux plongeaient dans les siens mais elle était aussi incroyablement et définitivement hétérosexuelle. Ou tout du moins, c’était ce qu’elle essayait de nous faire croire depuis l’école primaire. Et cela arrangeait Hayley qui l’entraînait dans des rencards sordides. Mon cœur se pinça à cette pensée et mon estomac se tordit de douleur. Je grimaçais. Je ne comprenais pas pourquoi il m’arrivait parfois de réagir de cette façon. Un peu comme lorsque l’on regard Ashley d’un peu trop près mais en beaucoup plus douloureux lorsqu’il s’agissait de Tess. Je soupirais. Elle ne répondit pas à ma taquine provocation et préféra m’ignorer royalement. J’avais l’habitude, à vrai dire. Mais je ne pensais pas qu’elle oserait être à ce point froide le jour de mon anniversaire. Je sentais mon cœur se tordre de douleur. Venant d’elle, c’était beaucoup trop difficile à supporter. Alors que j’observais Tess du coin de l’œil, quelqu’un me força à me retourner. Je sursautais et lorsque j’aperçus Ashley, mes lèvres s’étirèrent en un sourire rassuré. Elle, au moins, elle ne m’avait pas oublié. Elle m’embrassa doucement et je fermais les yeux l’espace d’un instant pour profiter de ce baiser qui me redonnait un peu de joie de vivre. Alors que je m’y attendais le moins, elle me glissa un chiot Husky dans les bras. Je haussais un sourcil, pensant qu’elle avait acheté un chien et qu’elle voulait que je lui garde quelques minutes le temps qu’elle aille se chercher à boire.
« Joyeux anniversaire chérie. »
Je manquais de m’étouffer, observant l’Husky qui essayait désespérément de me lécher le visage. Il était déguisé en démon et y ressemblait parfaitement sans costume. Ses yeux étaient entourés de noir, c’était presque effrayant.
« Je… Quoi ? » J’avais du mal à en revenir. J’esquissais un léger sourire, ravie mais je pouvais sentir Tess bouillir d’énervement. Je serais les dents. « C’est adorable, merci. » J’embrassais le coin de ses lèvres, souriant avant d’aller chuchoter à son oreille. « On pourrait passer chez toi après… »
A vrai dire, je me fichais bien que Tess ait entendu ou pas. Elle passait le plus clair de son temps à m’ignorer et je n’avais pas à recevoir de leçon de sa part. Ashley était la seule à m’avoir souhaité mon anniversaire et à m’avoir offert un cadeau. Et peut-être était-elle la seule à se soucier réellement de moi.

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I am the one hiding under your bed, teeth ground sharp and eyes glowing red ✻✻✻ Mon cœur battait la chamade. D’un côté se trouvait ma petite-amie et son cadeau tout simplement parfait et de l’autre se trouvait ma meilleure-amie, celle dont j’étais amoureuse depuis plus de dix ans. Je ne savais plus quoi faire. J’étais perdue. Je pouvais presque sentir la tension entre Tess et moi. Et je pouvais presque sentir une jalousie malsaine s’émaner d’Ashley. J’avais le cœur brisé et j’étais incapable de comprendre pourquoi. Et lorsque Tess s’en alla, nous laissant toutes les deux, la voix brisée par les sanglots, mon cœur s’arrêta de battre. Je ne comprenais pas sa réaction. Je me refusais à la comprendre. Je ne voulais pas m’imaginer des choses totalement fausses. Je préférais ne pas le faire. C’était beaucoup trop douloureux. Ce baiser avait eu une signification beaucoup trop importante à mes yeux. Je ne voulais pas briser le cœur d’Ashley, je voulais sauver notre relation même si j’étais incapable d’être pleinement heureuse depuis le décès de Jane.
« Ça tombe bien tu vois, mes mères ne sont pas là. »
J’esquissais un sourire mais je n’avais plus la tête à ça. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Tess. J’avais préféré ne pas la regarder s’en aller, par peur qu’Ashley ne se méprenne sur mes intentions. Mais j’en mourrais d’envie. Et si elle était avec un autre ? Une personne plus apte à la comprendre ? J’inspirais profondément, caressant doucement le chiot se trouvant dans mes bras. Alors que j’allais embrasser Ashley pour oublier, quelqu’un arriva derrière nous, lâchant un cri terrifiant. Le chiot couina de peur alors que je me retournais, découvrant Hayley. J’esquissais un sourire soulagé, tenant ma poitrine, le cœur battant la chamade.
« Bon anniversaire ! »  Je lui rendis son sourire. Elle n’avait pas oublié, elle. « Tu vas enfin pouvoir boire en toute légalité ! »
C’était vrai. Mais je ne m’étais jamais gênée pour boire dans l’illégalité. C’était probablement grâce à Andrew et à l’alcool illimité qu’il m’offrait pour se racheter une conscience. D’ailleurs, était-il venu ? Il ne m’avait pas souhaité mon anniversaire, lui non plus. Et cela me brisait un peu plus. Lorsque la blonde jeta un regard mauvais à Ashley, je fronçais les sourcils. Ne pouvaient-elles pas s’entendre le jour de mon anniversaire ?  Je serais le chiot dans mes bras, décidant même de le prénommer Démon.
« Gwen ! Ton cadeau est à la maison. » Je ne répondis rien, restant silencieuse, leur en voulant d’être incapables de s’entendre pour moi, le jour de mon anniversaire. Et après tout, cela n’avait pas vraiment d’importance. Je n’existais pas. Je ne faisais que nourrir leurs querelles incessantes. « Quelqu’un sait où est passé Tess ? Faut vraiment que je lui fasse peur ! »
Je haussais les épaules, m’apprêtant à répondre. Mais Ashley me coupa l’herbe sous le pied. Je fronçais les sourcils. J’en avais marre. J’étais fatiguée.
« Oh ton costume dévoile enfin ta vraie nature au monde, Hayley ! »
C’en était trop. Elles étaient adultes et agissaient encore comme de stupides adolescentes prêtes à se faire la guerre pour un rien. Je posais le chiot au sol, le faisant s’assoir avec douceur, caressant le sommet de son crâne. Je saisissais Ashley par la taille, l’embrassant avec passion, sans tendresse. Finalement, je me séparais de ses lèvres.
« Hayley, je te présente ma petite-amie, Ashley. J’espère que tu seras heureuse de me voir enfin retrouver le sourire. Enfin, si ça ne te dérange pas trop de mettre tes petits regards mesquins de côté le temps de mon anniversaire. »
Je me saisissais finalement de la joue d’Hayley pour l’embrasser avec douceur.
« Ashley, je te présente ma meilleure-amie, Hayley. J’espère que tu seras heureuse de me voir si bien entourée, de voir que l’on ne m’a jamais laissé tomber et qu’elle a toujours été là pour moi. Enfin, si ça ne te dérange pas trop de mettre tes petites réflexions mesquines de côté le temps de mon anniversaire. »
Et Démon aboya, comme pour approuver mes dires. J’esquissais un léger sourire, triste, baissant la tête. Finalement, j’aurais peut-être du passer ma soirée à la maison, à boire de l’alcool.


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« Ca me va bien, Balto ? » Je fis une légère moue en m’observant dans la vitre de mon appartement. Je jetais un regard à mon chien, qui me regardait, assis à l’entrée de la salle de bain, les oreilles dressées. Je haussais les épaules, avant de m’appliquer un peu plus de maquillage pour avoir un teint encore plus pâle. Quand je décrétais que ça me semblait bien, je rabattis la capuche de mon costume sur ma tête, cachant presque mes yeux. Puis, j’observais dans le miroir chaque couture de celui-ci, le trouvant finalement acceptable. J’avais revêtu un ensemble en toile, d’une couleur entre le blanc et le bleu très pâle, qui collait légèrement à la peau. A côté de moi se trouvait une faux en carton, du même teint que mon costume et qui était très encombrante, mais que je trouvais franchement classe. Je l’attrapais rapidement, avant de me diriger vers le salon, en faisant attention à ne pas casser mon accessoire dans l’encadrement d’une porte. Balto me suivit dans l’appartement, trottinant derrière moi. Finalement, j’attrapais mes clefs et éteignit la lumière du salon, attrapant au passage une lanterne que j’avais réussi à recréer, en essayant de lui donner un aspect ancien. A l’intérieur se trouvait une ampoule qui diffusait une lumière bleutée, et j’en étais plutôt satisfait. J’étais déguisé en ‘Esprit’ que l’on pouvait trouver dans un de mes jeux favoris, Zelda Twilight Princess. Et puis au moins, j’étais sûr d’être original même si je passais pour… ce que j’étais ? Balto poussa un petit gémissement. « Non, on sort pas. J’aurais bien aimé t’amener mais je pense pas qu’on accepte les chiens. » Sinon, il aurait très bien pu faire le loup. Ça aurait été plus sympa, mais bon. J’avais déjà eu beaucoup de mal à me décider d’y aller, alors on allait faire avec. Quand je m’approchais de la porte, le husky jappa, et je lui jetais un regard désolé, avant de faire passer précautionneusement ma faux à travers la porte. J’accrochais au passage ma lanterne à ma ceinture, sous ma polaire elle-même sous ma tunique. Je frissonnais tout de même en sentant le vent glacial de Nome fouetter mon visage, et je me hâtais de me rendre à la soirée. Ce n’était d’habitude pas mon genre, mais j’aimais bien Halloween. Et puis… Mon père me disait toujours que c’était le moment où les esprits étaient les plus actifs. Je n’y croyais pas. J’aimerais bien. Si ça se trouve, il allait se passer un truc cette nuit. Enfin. Je n’y croyais pas vraiment, donc je ne savais même pas pourquoi j’espérais. C’était bizarre.
Le trajet se passa rapidement, sous la neige qui commençait déjà à tomber. J’arrivais finalement à l’hôtel, et on me laissa rentrer, ce que j’accueillis avec un léger sourire, n’ayant pu m’empêcher de me dire qu’on m’aurait peut-être interdit l’entrée. Je garde ma faux près de moi, bien qu’elle ne soit pas si grande que ça comparée à une faux normale, et jette un regard timide sur l’assemblée, rasant les murs pour me rapprocher des boissons. J’attrapais un cocktail sans alcool, et restais là sans vraiment bouger, intimidé par tant de monde. Et je me demandais finalement pourquoi j’étais venu, n’étant pas friand de fêtes en tout genre.

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